L’entreprise off shore La s Palmas fournit les bateaux du port et ramène ses marins.
Pareil que sur terre, en mer on a besoin de service à domicile pour ceux qui ont leur maison à flot et passent leur vie de port en port. Quel marin digne de ce nom n’a pas eu l’envie après avoir navigué des mois de manger une banane des Canaries ? Cela fait 22 ans que Bernarda Montero ha compris l’immense vide qui existait quand s’approchaient de l’île des bateaux qui naviguaient en permanence. Offshore est née pour faciliter à ces bateaux le ravitaillement nécessaire, eau et tout type de marchandises depuis une bouée jusqu’à un moteur en passant par les mêmes marins. « Nous transportons des vivres, équipement, pièces de rechange, moteurs, passagers malades, accidentés. Tout ce dont le bateau peut avoir besoin à un moment précis. »
Bernarda commença avec une entreprise de services de remorquages mais rapidement elle se rendit compte de la demande qui existait parmi les bateaux de mouillage. Son idée fut donc de rendre service et de fournir les bateaux de façon globale exception faite du combustible. Très tôt, aussi bien elle que ceux qui travaillent là bas ont compris le côté humain et gratifiant de leur tache journalière. Celle où une simple orange prend la valeur de l’or lorsqu’on l’offre à quelqu’un qui n’a pas gouté un fruit depuis des mois. Et son travail lui valut un prix portuaire.
Vingt-quatre heures par jour, 365 jours par an pour que les marins ne manquent de rien. Et maintenant que la crise fait rage c’est le moment d’avoir du génie. Ils ont trois bateaux et depuis 2009 ils maintiennent les tarifs, se serrent la ceinture pour pouvoir continuer avec le plus grands nombres de personnes possible. Une de ces felouques est l’ Itara, capable de transporter jusqu’à 20 tonnes dans un habitacle sur le pont. Beatriz est l’embarcation la plus taxi de toutes car elle ne transporte que des passagers et la VB Ahemon a une citerne d’eau d’une capacité de 300 tonnes pour les bateaux arrêtés et peut fournir des huiles pompés.