Le rapport élaboré par Grant Thornton révèle que 27% des postes de direction du secteur entrepreneurial en Espagne est occupé par des femmes, pourcentage assimilable au 22% dont dispose la Société maritime

La proportion de postes de cadres dirigeants occupés par des femmes dans les entreprises a progressé de 1% sur un an en Espagne, en passant de 26% en 2016, à 27% en 2017. Cependant, selon le rapport “Women in business: des visions différentes, des solutions communes”, élaboré par le cabinet d’audit et expert-conseil Grant Thornton et présenté hier à Valence, concernant la Région Valencienne ce chiffre est moindre et se situe autour de 18%.

Cette donnée confirme que Boluda Corporación Marítima est à la pointe et donne l’exemple en intégrant des femmes aux postes de direction, puisque cette Société compte “22% de femmes à des postes de cadres dirigeants”, comme le souligna la directrice de Boluda Cargo Int´l, Eva García Bosch, durant la table ronde à laquelle elle participa en tant que représentante de la Société maritime.

Un débat sous le titre “Les Femmes aux postes de direction: des visions différentes, des solutions communes”, auquel participa aussi Germán Rodrigo, associé de Grant Thornton; Isabel Cosme, gérante de Presen Rodríguez Atelier et Blackcape et présidente de Cecoval, et Claudia Peris, créatrice et manager de l’Espacio Mar de Avellanas.

C’est dans ce sens, que la directrice de Boluda Cargo Int’l, la compagnie transitaire de transport par mer, terre et air de la division commerciale de Boluda Lines, responsable du transport de marchandises chez Boluda Corporación Marítima, a souligné que “l’importance de donner du pouvoir aux femmes est primordiale, tout comme être capable de dire: Je le veux, je le vaux, je le fais”.

Cette rencontre a eu lieu au Palau Boïl d´Arenós et sa cérémonie d’ouverture a eu l’honneur de compter sur la présence: de la secrétaire régionale autonome du Trésor public de la Generalitat, Clara Ferrando; la secrétaire générale de l’Association des Entreprises et des Professionels de Valence (EVAP), Coral Ariño; Fernando Baroja, associé de Grant Thornton, et la directrice générale de la Fondation des Études Boursières et Financières, Isabel Giménez. Tous sont convaincus que même si on a “beaucoup avancé” dans l’intégration des femmes comme cadres dirigeants, la tendance “se stabilise et il reste encore beaucoup à faire”.

Le rapport

Le rapport, élaboré à partir de plus de 5.000 enquêtes à des dirigeants de 36 pays, met en évidence que l’Espagne avance “très lentement” dans l’intégration des femmes pour les postes de cadres dirigeants, même si dans les 10 dernières années, la présence féminine aux postes de direction d’entreprise a augmenté de 10%.

L’associée de Grant Thornton Isabel Perea a averti que si ces rythmes se maintiennent l’égalité ne sera pas atteinte d’ici à 20 ans. À son sens, le ralentissement de ces rythmes est une conséquence de la “fatigue de la diversité” actuelle, au moment où la majorité des directeurs d’entreprises pensent que “les devoirs sont faits” et qu’ils ont pris “les mesures suffisantes” pour favoriser la présence de plus de femmes aux postes de responsables aux Conseils d’Administration.

Quant aux principales barrières pour l’accès de la femme aux postes de direction, les enquêtés s’accordent pour signaler quatre des cinq principaux obstacles. Ainsi, pour 83% des femmes la prise en charge des enfants et la pression familiale est le motif majeur qui les frêne à l’heure de s’engager dans une carrière de direction.

Aussi, 83% des directrices pensent que la culture de l’entreprise est à  prédominance masculine, excluante et peu attractive pour la femme, alors que pour 79% d’entre elles, le problème est le manque de structures de soutien pour concilier la vie professionelle et familiale; 67% signalent qu’il existe des préjugés de genre et 54% perçoivent l’écart salarial comme un frein.

Les solutions

Concernant les mesures qui doivent être prises pour favoriser l’accès des femmes à la direction, 87% des enquêtés encourageraient les mesures de flexibilité au travail et 90% miseraient sur des mesures visant à faciliter la conciliation de la vie professionelle et personnelle.

Sur ce point, la nécessité de redéfinir le concept de “conciliation” a été mis en avant afin qu’il ne soit pas uniquement associé aux femmes. “Si la conciliation n’est pas partagée, la femme ne peut finalement pas y prétendre, elle ne fait que concilier le marché du travail avec le travail à la maison”, a signalé la directrice de  Boluda Cargo Int´l, Eva García Bosch.

La directrice de Boluda Cargo Int´l, Eva García Bosch, est intervenue à Valencia lors du débat sur l’intégration des femmes aux postes de direction.